Mobilité réduite mais efficace
Aller toujours plus loin et plus vite, en tenant compte de la population croissante et de la mondialisation. Mais jusqu’où irons-nous dans nos déplacements ?
La mobilité est un vaste sujet qui représente un des plus grand défis du monde moderne. Mais pourquoi vous parler de ceci ? Il est vrai que ce n’est pas un domaine très connu et que nous ne l’associons pas forcément au génie civil, mais c’est bien une caractéristique importante de la société dont un·e ingénieur·e civil·e doit se charger. Bien entendu, il peut s’agir de la construction même d’axes routiers et de chemins de fer, mais il est également question de planification, sécurité et modification des habitudes.
Il est bien connu aujourd’hui que les véhicules comme la voiture, l’avion et autres, sont des facteurs importants de la pollution de la planète. Le carburant et les matériaux de construction nécessaires sont des éléments qui ont un impact très fort au niveau écologique, mais il est également important de prendre en compte l’emprise des infrastructures supportant ces véhicules, ainsi que l’élimination de leurs composants.
En effet, même s’il existe aujourd’hui des alternatives – comme les véhicules électriques notamment – ou du moins des pistes, il est essentiel de garder en tête que l’impact de la mobilité ne se résume pas qu’à l’émission de gaz lors de l’utilisation de véhicule. La construction de routes affectent grandement l’environnement et l’élimination des batteries en fin de vie n’est pas encore vraiment aboutie.
Alors en parallèle de ces avancées technologiques et scientifiques, il est essentiel aujourd’hui d’également repenser la raison de nos déplacements et aussi leur efficacité. Si nous revenons sur l’une des définitions de la mobilité, nous parlons de moyen de déplacement et de mode de transport. Cependant, en ce qui concerne un aspect plus sociologique, on parle également de changement de lieu de résidence ou d’activité économique et c’est là que se trouve l’enjeu de la société actuelle.
Les besoins en termes de déplacement et l’offre des modes de transports s’inscrivent sur une sorte de cercle plus ou moins vicieux. Plus précisément, nous pouvons imager ceci avec les autoroutes, qui nous mènent toujours plus loin et plus rapidement. L’amélioration de ce service permet alors aux gens d’habiter plus loin de leur lieu de travail. Habitant toujours à des distances plus grandes des lieux d’activités, la population a besoin d’infrastructures efficaces leur permettant de se déplacer entre ces différents points. A cet exemple s’ajoutent les chemins de fer, qui jouent le même rôle que les axes routiers principaux, menant ainsi une population toujours plus désireuse de parcourir des grandes distances rapidement.
Un autre mode de transport est également grandement montré du doigt depuis des années maintenant : l’avion. Si celui-ci ne concerne pas vraiment les déplacements journaliers et pendulaires, nous avons pu constater une forte augmentation des vols en accord avec l’augmentation croissante du désir de voyager de la population mondiale.
Finalement, le monde est vaste et les problèmes à résoudre nombreux, il est parfois difficile de savoir quel peut être notre rôle à jouer dans les engrenages complexes qui construisent notre monde. S’il n’est pas forcément temps d’arrêter de découvrir la planète, il est certainement temps de réfléchir sérieusement à nos réels besoins en termes de déplacements. Avec l’aide de mes études en génie civil et encore plus grâce aux différentes expériences professionnelles que j’ai pu effectuer ces dernières années, mon point de vue sur la problématique de la mobilité s’est autant élargi qu’affuté. Aujourd’hui une chose est sûre, c’est aux générations actuelles et futures d’agir et tenter de casser le cercle vicieux dans lequel est inscrite la mobilité !
Source : HES-SO