Par Marion Seydoux, étudiante en géomatique à la HEIG-VD, diplômée en architecture de la HEIA-FR et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture.

Lors de la journée internationale des droits de la femme, j’ai eu l’honneur de faire partie d’une des quatre intervenantes pour une conférence sur la FemTech. Cette conférence pousse sur le devant de la scène les technologies et possibilités d’amélioration de la vie ou la santé des femmes. Les trois talks de la conférence portaient sur l’innovation sans tabou de la sexualité ou menstruation, la maternité et la ville féministe. Ce dernier a été le sujet de mon intervention où j’ai pu exprimer les inconforts voire les peurs ressenties par certaines personnes, et malheureusement majoritairement des femmes, dans nos rues ou villes.

En effet, ce fut pour moi une possibilité de parler d’un sujet lié au féminisme, un mouvement que je soutiens depuis maintenant plusieurs années, mais l’expérience n’a pas été des plus faciles personnellement. Tout d'abord, il m'a été compliqué de trouver un lien entre la FemTech et mon parcours d'architecte et d'étudiante en ingénierie. Ce n'est qu'en lisant de nombreux articles que j'ai finalement découvert des exemples de villes féministes, notamment un quartier pensé et conceptualisé uniquement par des femmes [1] [2].

Les différences entre cet environnement bâti et conçu pour être féministe, et les villes du passé construites par et pour les hommes m'ont donné envie de partager cette nouvelle vision d'aménagement urbain. J'ai également souhaité défendre devant l'auditoire que le féminisme n'est pas une cause qui vise à mettre les femmes sur un piédestal, mais un mouvement inclusif afin de mettre toute la population au même pied d’égalité. Cela comprend, dans ce cas, l'accès aux transports publics pour les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes à mobilité réduite, ainsi que le confort des femmes dans les parcs et les rues.

Deuxièmement, cette expérience était, à titre personnel, difficile mais à la fois très enrichissante. Depuis le début de mes études j’ai une grande peur de parler en public et c’était une chance de pouvoir me dépasser et de présenter ce sujet devant presque 50 auditrices et auditeurs. Pour finir, je voudrais encourager chacune et chacun à se dépasser personnellement, à sortir de sa zone de confort et à se lancer dans des défis pour atteindre ses objectifs. Que ce soit en parlant en public, en essayant de nouvelles choses ou en s'engageant dans des causes qui nous tiennent à cœur, il est important de ne pas se laisser limiter par nos peurs et nos doutes.

Si tu souhaites avoir plus d’informations, voici ci-dessous deux liens qui m’ont beaucoup aidée à mener ma conférence. Tu peux aussi nous suivre sur la page Instagram d’ingénieuse.ch pour découvrir notre quotidien d’étudiantes et m’écrire pour plus d’informations.

Sources :
[1] Concevoir des villes adaptées aux femmes

[2] À Vienne, un quartier construit par et pour les femmes

 

Source : HES-SO

21 septembre 2023