Par Bianca De Matos, étudiante en informatique et systèmes de communication à la HEIA-FR et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture.

Depuis que nous sommes enfants nous sommes encouragé-e-s à suivre nos rêves et à en faire notre métier. Cependant ce n’est pas toujours facile de trouver la bonne voie à suivre. Et plus important, est-ce qu’il y en a vraiment une?

Comme beaucoup d’enfants, en grandissant, j’ai souhaité devenir mille et une choses. De vétérinaire, à médecin, à astronaute, j’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour les domaines scientifiques.

Cela a changé lorsque je suis arrivée en Suisse. En effet, du fait que je n’étais pas de langue maternelle française, aux yeux de mon orienteuse, un métier dans le domaine scientifique n’était tout simplement pas envisageable pour moi. Selon elle, la barrière de la langue et le fait que les métiers MINT étaient plutôt destinés aux garçons lui faisait penser que je n’y trouverais jamais ma place.

Toutefois, étant consciente de mes capacités scolaires, je n’ai pas baissé les bras. C’est à ce moment que j’ai commencé à me demander quels étaient mes intérêts, et à réfléchir aux domaines dans lesquels j’étais quelque peu douée. Après avoir établi une longue liste de métiers qui m’intéressaient, j’ai décidé de faire un stage dans une entreprise d’informatique locale. Comme mon cousin étudiait à l’université dans ce domaine et mon frère avait toujours été un passionné d’ordinateurs, j’avais donc déjà une idée de ce que représentaient des études en informatique.

Pendant une semaine, de huit à dix-sept heures, je suis allée dans cette entreprise où plusieurs activités pratiques ainsi que des dépannages à la clientèle m’ont été proposés. J’ai également découvert l’infrastructure de l’entreprise ainsi que leur manière de travailler.

J’ai tout de suite compris que j’aimais ce métier. Le contact avec la clientèle et les collègues lors des projets, mais aussi les moments où il fallait me concentrer seule sur mes tâches. Cela me correspondait parfaitement, «le meilleur des deux mondes» me suis-je dit. J’ai pris l’initiative d’effectuer un deuxième stage dans une autre entreprise locale, qui m’a ensuite proposé une place d’apprentissage.

Quelques mois plus tard, je débutais mon apprentissage et le commencement d’une nouvelle aventure dans un monde dominé par les hommes. Ces quatre années ont été très intéressantes et remplies de nouvelles expériences et de rencontres.

Grâce à mes professeur-e-s à l’École professionnelle technique & des métiers à Sion ainsi qu’à mes formatrices et formateurs, j’ai pu acquérir de nombreuses compétences dans le domaine de l’informatique. De la programmation à la mise en place d’une infrastructure pour une entreprise, les tâches ont été très variées.

Mais comme toute femme dans un monde d’hommes, j’ai malheureusement été victime de remarques déplacées: «Ce métier n’est pas pour les femmes», « Les femmes en informatique sont moins féminines».

Des remarques que j’ai décidé d’ignorer, et je suis très heureuse de l’avoir fait, car c’est grâce à ces commentaires que j’ai compris qu’il était important de montrer à mon entourage que l’informatique tout comme l’ingénierie, c’est aussi pour les filles. C’est pour cela que je suis devenue ambassadrice pour le projet ingénieuse.ch. Quant à la suite de mon parcours, elle figurera dans mon prochain article.

Si les métiers de l’informatique et de la technique t’intéressent, suis nos ambassadrices sur Instagram où nous partageons en images et vidéos notre quotidien d’étudiantes en ingénierie!

Source: news HES-SO

26 février 2023