D’une équipe à l’autre
Après un apprentissage d’automaticien dans une petite entreprise fribourgeoise et une année de maturité professionnelle à l’Ecole des métiers de Fribourg, Philip Kessler intègre la filière de génie mécanique – spécialisation « plasturgie et structures légères » – à la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR). Il en retient principalement l’atmosphère conviviale qui règne entre les professeur·es et les étudiant·es, ainsi que le projet de robotique Eurobot qui l’a confronté très rapidement au travail en équipe qu’il affectionne tant. « En premier lieu, Eurobot était l’occasion de faire un travail de semestre très appliqué. Puis rapidement, on se rend compte qu’il faut collaborer pour résoudre un problème et trouver la meilleure solution. »
Il retrouve un climat similaire en intégrant l’équipe de l’institut iPrint à la fin de ses études. Au début, il s’agit d’ingénierie mécanique appliquée – développement de plateformes, montages et divers travaux mécaniques. Des opportunités de développement apparaissent rapidement et il se voit confier des responsabilités dans les projets, incluant la gestion des équipes, des plannings et des budgets. « L’ambiance est très stimulante : les directeurs d’iPrint donnent à chacun des tâches qui lui conviennent, qui le challengent et qui lui permettent de se développer ». En 2022, il approfondit sa formation par la réalisation d’un MAS en Industrie 4.0 à la ZHAW à Zurich.
L’importance d’une équipe en innovation
Pour Philip Kessler, la force au sein d’iPrint réside dans la capacité à proposer continuellement de nouvelles idées et à collaborer pour trouver des solutions afin de les réaliser : « Dans une équipe, il faut pouvoir échanger, discuter de toutes les idées – les bonnes comme celles à améliorer – et partager les moments clés, que ce soient des succès ou des revers ». Il est important qu’une équipe partage cette volonté d’apprendre ensemble pour faire progresser l’idée vers sa concrétisation. « Il faut savoir vendre son idée de manière concrète, tout en discutant ouvertement de sa pertinence et des moyens à envisager, avant de réfléchir au lancement de projets de recherche ou de projets d’étudiants » conclut l’ingénieur fribourgeois.
De la recherche à la commercialisation
Au cours de ces années chez iPrint, Philip Kessler a participé à de nombreux projets. Celui qui l’a le plus marqué est XPrint, une imprimante de documents sécurisés développée en partenariat avec le leader mondial IXLA. Ce projet se distinguait par son objectif d’industrialisation – une première pour l’institut – et son horizon temporel strict. Aujourd’hui, la machine est commercialisée et les retours du marché sont nombreux, tant sur des améliorations de la machine, des propositions de recherches scientifiques que la création de synergies avec de nouveaux partenaires. Tout cela est très réjouissant pour le jeune chef de projet.
En juin 2024, Philip Kessler passe « de l’autre côté » des projets en rejoignant l’entreprise fribourgeoise Polytype, un partenaire très important d’iPrint depuis la fondation de l’institut. Il restera en contact avec ses anciens collègues, puisqu’il travaillera notamment sur la commercialisation de leurs projets communs.