D’une phase de développement à l’autre
Originaire du Haut-Valais, Sebastian Filliger entame des études de mathématiques à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich après le collège. Un an et demi plus tard, lassé de la théorie, il décide de se tourner vers une voie plus appliquée. « Je voulais travailler sur des projets concrets », sourit-il. Il postule alors pour un stage à la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR).
Sa venue à Fribourg est un heureux malentendu : « L’année passerelle de la HEIA-FR était en cours de création. Le responsable a pensé que je m’y inscrivais déjà ; il m’a dit oui avant de réaliser que je commençais l’année-même ! On m’a donc organisé un stage au pied levé, auprès des apprenti·es, des informaticien·nes et du service de construction électrique et électronique ». Ce stage le familiarise non seulement avec l’électronique, mais aussi avec la langue française. Sebastian Filliger reste ensuite à la HEIA-FR pour son Bachelor en Génie électrique.
Plongée dans le jet d’encre
Ses premiers liens avec iPrint se tissent dans le cadre d’un projet de semestre. Il travaille ensuite à mi-temps au sein de l’institut, durant son Master HES-SO en Engineering. « C’est difficile de se représenter ce qu’est le jet d’encre dans l’industrie : je me suis laissé surprendre ! Ces trois premières années ont été très instructives, car dans le domaine du jet d’encre, tout s’apprend par expérience », se souvient Sebastian Filliger. Pour son travail de Master, il s’intéresse aux mesures permettant d’identifier les problèmes dans les systèmes d’injection.
Ses résultats sont si probants qu’un axe de recherche sur ces systèmes de mesure est lancé par iPrint. « J’ai d’abord été le seul, puis dans un groupe, à faire les mesures pour identifier des problèmes courants dans le jet d’encre. Nous avons mené des projets avec de nombreux partenaires industriels », relate-t-il avec fierté. Au fil de ces quatre ans et demi, son rôle évolue vers la gestion d’équipe, l’amélioration de la détection et l’élargissement des possibilités de mesure.
Expérimentation et interdisciplinarité
L’interdisciplinarité du jet d’encre fascine Sebastian Filliger : il aime décloisonner les disciplines et analyser les phénomènes physiques pour trouver des solutions innovantes. L’ingénieur garde précieusement ce bagage de compétences pour son prochain chapitre professionnel. « Dans un institut de recherche comme iPrint, on commence beaucoup de développements. On pose des bases et on prouve le fonctionnement de systèmes, avant de passer le relai à un partenaire industriel. Chez Polytype, je me concentrerai sur les étapes suivantes du processus, qui mènent à la création d’un produit fini », se réjouit-il.